Le loup d'Abyssinie, une espèce endémique d'Éthiopie, est classé en danger d'extinction par l'UICN. En effet, il ne reste plus qu'environ 500 individus en Éthiopie, dont 300 vivent dans le Parc national des monts Balé, notre destination pour ce voyage.
Observer ces loups en pleine nature est un privilège rare. Cependant, cela se mérite: nous passerons une semaine à 3 500 mètres d'altitude, isolés du monde.
À cette époque de l'année, les paysages sont verdoyants et fleuris, avec la splendide Kniphofia, dont le loup, tout comme les enfants, apprécie le nectar.
L'organisation de ce voyage a été orchestrée de main de maître par Adrien Lesaffre, spécialiste de cet animal.
L'alimentation principale de ce canidé consiste principalement en rats-taupes. Ces derniers peuvent détecter le son des pattes du loup et se réfugient donc dans des galeries souterraines. Le loup creuse alors frénétiquement le sol pour attraper son repas. Il peut également s'approcher discrètement en se mêlant à des troupeaux de vaches, afin de dissimuler le son de ses pas parmi ceux des bovins.
Le loup vit en meute, mais peut passer la nuit seul, roulé en boule pour se protéger du froid. Le matin, la meute se retrouve pour jouer et se câliner. En fin de journée, les adultes régurgitent leur nourriture pour nourrir les petits.
Le dérèglement climatique perturbe aussi le cycle des naissances des loups. Nous avons pu observer des jeunes qui devraient être autonomes à cette époque de l'année. Il faut espérer qu'ils puissent survivre à la saison de disette qui s'annonce.